Près de deux douzaines d’Airbus monocouloirs exploités par le transporteur indien en difficulté Go First ont fait l’objet de demandes de radiation de la part des loueurs.
Vingt-trois aéronefs ont été répertoriés par le régulateur indien de l’aviation civile DGCA comme ayant des demandes de radiation soumises au 4 mai.
Ces demandes portent sur 19 A320neo loués et quatre biréacteurs A320 loués.
En vertu de la Convention du Cap, les propriétaires d’aéronefs peuvent demander la radiation de l’immatriculation et l’exportation – connue sous le nom d’ « IDERA » – en cas de défaut.
Les demandes répertoriées par la DGAC ont été déposées par neuf entités de leasing, parmi lesquelles GY Aviation, SMBC et BOC Aviation.
Go First a suspendu ses opérations pendant plusieurs jours.
Il a exprimé sa frustration quant à la fiabilité des moteurs Pratt & Whitney sur les A320neos – les deux parties sont engagées dans un enchevêtrement juridique à ce sujet.
Go First a 25 A320neos en stock, soit environ la moitié de la flotte globale d’avions du transporteur. Le transporteur dispose de 144 A320neos en commande directe auprès d’Airbus, dont 56 ont été livrés.
Le directeur général d’Airbus, Guillaume Faury, s’exprimant lors d’un briefing du premier trimestre le 3 mai, a reconnu la pression exercée sur les motoristes – lors d’une reprise prolongée de la chaîne d’approvisionnement – pour répondre aux demandes des avionneurs et des transporteurs, d’autant plus que le temps passé sur l’aile pour certaines opérations s’est avérée « inférieure aux attentes ».
Mais il a également souligné que les problèmes en service étaient « principalement une situation à gérer entre les motoristes et la compagnie aérienne », car ce sont eux les contractants.
« De toute évidence, en tant que constructeur d’avions, c’est une situation que nous surveillons de très près et coordonnons un certain nombre de situations entre nos clients et Pratt & Whitney pour minimiser l’impact », a-t-il ajouté.