Il est temps d’agir alors que de plus en plus de compagnies aériennes soutiennent l’introduction de carburants durables

La bonne nouvelle pour l’industrie aéronautique est que d’ici la même période l’année prochaine, le nombre de gros titres sur les « premiers vols 100 % propulsés par SAF » aura probablement grimpé en flèche, à mesure que de plus en plus de transporteurs soutiennent le potentiel du carburant d’aviation durable.

Alors que l’année 2023 touchait à sa fin, l’élan s’est développé en faveur d’un remplacement immédiat des combustibles fossiles traditionnels qui permettent actuellement le transport aérien sur une base presque exclusive.

Virgin Atlantic a revendiqué le premier vol transatlantique 100 % propulsé par SAF, effectuant un voyage non payant entre Londres Heathrow et New York JFK avec un Boeing 787-9. Quelques jours plus tôt, Emirates Airline avait fait voler pour la première fois un Airbus A380 équipé d’un SAF propulsant entièrement l’un de ses quatre moteurs.

Mais au-delà de ces étapes qui ont fait la une des journaux, la transition du secteur SAF a également reçu un soutien important à Dubaï. Quelques jours avant l’ouverture du sommet sur le climat COP28, la Conférence de l’OACI sur l’aviation et les carburants alternatifs est parvenue à un accord qui apporte le soutien le plus solide jamais obtenu pour le chemin vers la carboneutralité.

« Le rôle de ce cadre est de faciliter l’intensification du développement et du déploiement des SAF, des LCAF (carburants d’aviation à faible teneur en carbone) et d’autres énergies plus propres pour l’aviation à l’échelle mondiale », déclare l’OACI. Son objectif est également de réduire les émissions de CO2 de l’aviation de 5 % d’ici 2030, accélérant ainsi les objectifs de réduction antérieurs.

L’industrie aéronautique a accueilli favorablement la proposition. « SAF est la seule chose qui va nous permettre de réduire nos émissions au cours de cette décennie », note Jonathon Counsell, responsable du développement durable chez International Airlines Group. « De plus, c’est la seule solution viable pour les vols long-courriers, qui représentent environ 70 % des émissions de l’aviation. »

Mais si l’accord-cadre et l’engagement général pris lors de la COP28 par les nations de planifier un avenir sans combustibles fossiles sont des signes de progrès bienvenus, le secteur n’est en aucun cas sûr d’atteindre le feu vert environnemental au cours des prochaines décennies.

Là où les annonces ne parviennent pas jusqu’à présent, c’est à garantir le soutien institutionnel nécessaire pour que la production de SAF décolle au rythme requis pour atteindre les objectifs de zéro émission nette d’ici 2050. Une action internationale et nationale est nécessaire pour fournir le soutien et la législation qui seront vitaux si les investisseurs doivent ouvrir le robinet financier pour que les usines de plus d’un milliard de dollars nécessaires à la production de ces carburants puissent être construites.

Alors que l’année approchait de sa fin, de forts signes de statu quo ont été observés dans le secteur du transport aérien, avec une vague tardive de commandes d’Airbus et de Boeing pour des avions à fuselage étroit de la génération actuelle.

Avec d’énormes retards pour leurs monocouloirs de la famille A320neo et 737 Max garantissant la continuité de la production pour les années à venir, les principaux avionneurs du marché peuvent être naturellement réticents à investir des fonds dans la promotion de produits futuristes tels que les avions de ligne propulsés à l’hydrogène.

Comme dans la vie de tous les jours, où les consommateurs veulent faire le plein de leur voiture sans même se rendre compte du passage à une nouvelle norme en matière de carburant, les constructeurs et les transporteurs chargés de répondre à la demande énorme et croissante de voyages en avion soutiendront également de plus en plus la disponibilité de carburants. un remplacement plus durable.

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