Asiana Airlines n’a pas réussi à prendre la décision de céder ou non son unité cargo – un facteur crucial pour obtenir l’approbation réglementaire d’une fusion avec sa compatriote Korean Air – ajoutant de l’incertitude au long processus d’acquisition.
Le conseil d’administration d’Asiana s’est réuni le 30 octobre pour discuter de l’opportunité d’accepter la proposition de Korean Air – un « plan d’action corrective » à soumettre aux régulateurs européens de la concurrence – qui comprend la vente des activités cargo d’Asiana.
Asiana, le deuxième transporteur du pays, a déclaré dans un dossier boursier qu’« un vote sur la question n’a pas été mené ».
À son tour, le conseil d’administration se réunira à nouveau pour discuter des détails de la proposition. Bien qu’Asiana n’ait pas précisé quand cela aurait lieu, elle indique qu’une deuxième réunion serait prévue « d’ici un mois ».
Korean Air, qui a annoncé en novembre 2020 l’acquisition de son plus petit rival, avait l’intention de soumettre sa proposition visant à répondre aux préoccupations des régulateurs européens en matière de fusion d’ici fin octobre. Il devra désormais demander un délai supplémentaire pour présenter ses arguments.
Outre la vente de l’unité cargo d’Asiana, Korean Air avait proposé de céder des créneaux sur quatre routes européennes : Paris, Francfort, Rome et Barcelone.
Bien que Korean Air ait obtenu l’approbation de plusieurs régulateurs, notamment à Singapour, au Royaume-Uni et en Chine, elle a échoué dans des juridictions majeures telles que l’UE, les États-Unis et le Japon.
La Commission européenne s’est opposée en mai à la fusion, invoquant la réduction potentielle de la concurrence entre la Corée du Sud, l’Espace économique européen et l’Europe. La commission a notamment estimé que la fusion réduirait la concurrence sur les liaisons passagers entre la Corée du Sud et la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Il a ajouté que l’accord nuirait également à la concurrence dans le secteur du fret.