La NASA et Magnix dévoilent que le Dash 7 sera équipé d'une propulsion électrique

La NASA et le développeur de propulsion électrique Magnix avancent dans leurs projets visant à promouvoir une aviation régionale plus propre, en dévoilant le 22 août un turbopropulseur De Havilland Canada Dash 7 qui recevra des modifications hybrides-électriques.

La cérémonie de dévoilement du banc d’essai à Everett, dans l’État de Washington, a marqué le début d’une nouvelle phase du programme de démonstration en vol de groupes motopropulseurs électriques (EPFD) de la NASA, un vaste projet visant à évaluer les technologies de propulsion électrique. Le projet Magnix consiste à remplacer deux des quatre turbines PT6A de Pratt & Whitney Canada (P&WC) du Dash 7 par des moteurs électriques Magnix.

Reed MacDonald, directeur général de Magnix, qualifie cet effort de « programme important pour faire du vol électrique une réalité ».

« Nous allons mener la transition vers l’avenir de l’aviation durable avec une technologie qui, à ce stade, est arrivée à maturité, qui est en cours de démonstration et qui fonctionne », dit-il.

Le Dash 7 a été fourni par Air Tindi, un transporteur charter canadien dont le siège social est à Yellowknife.

Ce type d’avion représente une rupture relative pour les démonstrateurs à faibles émissions, puisque la start-up aujourd’hui disparue Universal Hydrogen, ainsi que P&WC et De Havilland Canada, ont choisi d’utiliser le bimoteur Dash 8 comme banc d’essai pour les technologies de propulsion avancées.

« Pour nous, le Dash 7 n’est pas seulement un autre démonstrateur de vol », explique Ben Loxton, vice-président de Magnix en charge des systèmes EPFD et de stockage d’électricité. « Il s’agit d’un élément clé pour prouver et faire mûrir notre technologie et surmonter les obstacles majeurs qui subsistent avant la mise en service d’ici la fin de la décennie. »

Une sélection de sources déclaration Une étude déposée par le Centre de recherche en vol Armstrong de la NASA explique pourquoi les entreprises ont choisi d’utiliser un avion à quatre moteurs dans le Dash 7.

La configuration « a permis l’utilisation d’un système hybride et d’une quantité importante d’énergie de batterie tout en limitant les modifications de l’avion et les problèmes d’intégration du système d’alimentation/propulsion », explique la NASA.

« En fonction des exigences de la mission, l’utilisation de la configuration combinée permettait un échange facile des batteries ou du nombre de passagers », ajoute-t-il.

Les entreprises prévoient d’abord de remplacer l’un des PT6A du Dash 7 par un groupe motopropulseur électrique Magnix, les essais en vol devant débuter en 2026.

Ensuite, un deuxième groupe motopropulseur électrique sera installé sur l’avion, une configuration qui réduira la consommation de carburant d’environ 40 %, selon Magnix.

Bob Pearce, administrateur associé de la Direction des missions de recherche aéronautique de la NASA, décrit le projet comme une étape vers un « avenir plus durable » dans lequel les avions régionaux sont moins coûteux à exploiter, permettant à davantage de personnes de voler à des fins commerciales.

« Dans de nombreuses communautés, il est très difficile d’avoir accès à l’aviation », dit-il. « Tout ce que nous pouvons faire pour continuer à ouvrir l’accès à l’aviation et apporter les avantages économiques et culturels de l’aviation aux communautés est une bonne chose », dit-il.

Magnix a franchi la phase d’examen de conception préliminaire du projet en février, établissant une conception pour le Dash 7 modernisé. Puis, en avril, un moteur électrique Magni650 a passé avec succès sa première série de tests au banc d’essai d’avions électriques de la NASA à Sandusky, dans l’Ohio, y compris des tests à une altitude simulée de 27 500 pieds.

En juin, les partenaires ont conclu des tests de base sur le Dash 7 qui ont recueilli des données de performance avant que l’avion ne soit équipé d’un système de propulsion électrique.

À ce jour, Magnix a équipé cinq avions de ses groupes motopropulseurs électriques. Elle prévoit que le premier vol commercial équipé de sa technologie sera celui d’un DHC-2 « eBeaver » exploité par Harbour Air, en Colombie-Britannique.

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