L’agence spatiale américaine NASA cherche à développer un nouveau véhicule orbital qui jouera un rôle clé dans le retrait de la Station spatiale internationale (ISS).
Le 20 septembre, la NASA a publié une sollicitation de l’industrie pour une plate-forme que l’agence appelle le US Deorbit Vehicle (USDV) – qui sera utilisée pour ramener en toute sécurité l’ISS vieillissante sur Terre.
« L’objectif principal de ce contrat est de fournir un véhicule de déorbite sûr, fiable et rentable pour répondre aux exigences de la NASA en matière de mission de déorbite de fin de vie de l’ISS », déclare la NASA.
Contrairement aux avions mis en veilleuse, l’ISS ne peut pas être transportée vers un entrepôt ou un cimetière pour un stockage à long terme. Lorsque le laboratoire en orbite atteindra la fin de sa durée de vie, il reviendra sur Terre – idéalement selon une trajectoire planifiée.
« À la fin du programme de la Station spatiale internationale, la station sera désorbitée de manière contrôlée pour éviter les zones peuplées », note la NASA.
L’ISS, lancée en 1998, devrait être mise hors service à la fin de cette décennie. Les États-Unis, le Canada, l’Union européenne et le Japon se sont engagés à exploiter l’ISS jusqu’en 2030. La Russie, partenaire fondateur du projet de vols spatiaux civils, s’est engagée vers l’ISS jusqu’en 2028.
La NASA affirme que la coalition des agences spatiales internationales a étudié plusieurs options pour ramener l’ISS sur Terre en toute sécurité et a déterminé qu’un nouveau véhicule serait nécessaire.
Parmi les autres options envisagées figurait l’utilisation de plusieurs véhicules spatiaux sans équipage Energia Progress en provenance de Russie.
L’appel d’offres de l’USDV donne à l’industrie aérospatiale américaine deux mois pour soumettre des propositions de conception pour une telle plate-forme. Les entrepreneurs potentiels devront concevoir, développer, fabriquer, tester, intégrer, livrer et entretenir le nouveau véhicule orbital.
« L’USDV se concentre sur l’activité finale de déorbite », déclare la NASA.
« Il s’agira d’une nouvelle conception de vaisseau spatial ou d’une modification d’un vaisseau spatial existant qui devra fonctionner lors de son premier vol et disposer d’une capacité de redondance et de récupération d’anomalies suffisante pour poursuivre la déorbite critique », ajoute l’agence.
Quant à la manière dont l’USDV théorique accomplira sa mission, la NASA affirme que le véhicule « se rendra au rendez-vous et s’amarrera à l’ISS, et effectuera également le contrôle d’attitude de l’ISS, les manœuvres de translation de l’ISS et la mise en forme finale de l’orbite de l’ISS et les brûlures de rentrée ».
Bien que l’appel d’offres de l’USDV ne précise pas de date de livraison, la NASA reconnaît que le programme « prendra des années à développer, tester et certifier ».
Les propositions de conception doivent être soumises à l’agence avant le 17 novembre. La NASA déclare qu’elle sélectionnera un maître d’œuvre pour l’USDV dans le cadre d’un concours « complet et ouvert ».