La société canadienne Transat AT, société mère de Air Transat, annonce un quatrième trimestre fiscal rentable, stimulé par un accord de compensation de 37 millions de dollars canadiens (26 millions de dollars) avec le fabricant de moteurs à turboréacteur à double flux (GTF) Pratt & Whitney.
L’entreprise montréalaise a déclaré le 12 décembre avoir enregistré un bénéfice fiscal de 41 millions de dollars canadiens au quatrième trimestre, comparativement à un bénéfice de 89 millions de dollars canadiens pour la période se terminant le 31 octobre de l’année dernière.
Les revenus pour la période ont augmenté d’environ 3 % sur un an, pour atteindre 789 millions de dollars canadiens.
La directrice générale Annick Guérard attribue ces résultats à « un trafic plus élevé, une baisse des coûts de carburant et une compensation financière de la part de P&W liée aux avions cloués au sol au cours des deux dernières années ».
P&W est au milieu d’un rappel de moteurs GTF qui dure depuis des années pour des défauts de fabrication potentiels, ce qui a immobilisé des centaines d’Airbus A320neo, A220 et Embraer E-Jet E2 dans le monde.
Les données de la flotte Cirium montrent que la compagnie aérienne Air Transat, axée sur les loisirs, compte sept A321neo répertoriés comme « entreposés », ce qui signifie qu’ils sont immobilisés au sol depuis plus de 30 jours. Les jets pourraient être entreposés pour des raisons allant au-delà des inspections et des réparations des moteurs GTF.
Transat dispose de 12 A321LR en service, selon Cirium.
Le transporteur divulgué précédemment avoir conclu des accords avec P&W pour une indemnisation, mais n’a pas fourni de détails financiers à l’époque.
Bien que les résultats trimestriels de Transat aient été largement positifs, l’entreprise n’a pas réussi à dégager de bénéfices pour l’ensemble de l’exercice 2024. Elle rapporte une perte totale de 114 millions de dollars canadiens au cours de la période de 12 mois, comparativement à une perte de 25 millions de dollars canadiens l’année précédente.
Guérard affirme que Transat s’attend à ce que l’industrie aérienne canadienne en 2025 « continue de privilégier une approche mesurée tout en maintenant une capacité relativement stable ».
« La baisse de l’inflation et des taux d’intérêt suggère également une augmentation des dépenses discrétionnaires des consommateurs », dit-elle. « Cette situation devrait fournir un contexte propice à de nouvelles améliorations des rendements. »
Elle fait toutefois allusion à une « forte incertitude économique » et ajoute que Transat est en discussion avec les parties prenantes pour « examiner toutes les solutions visant à améliorer notre structure de capital ».
L’entreprise a récemment bonifié son bilan grâce à des transactions de cession-bail couvrant quatre moteurs GTF de P&W, trois de ces transactions étant conclues avant la fin de l’exercice 2024. Les transactions ont généré 118 millions de dollars canadiens de liquidités, selon Transat.