L’administration nouvellement installée du président Donald Trump déploie des moyens militaires pour soutenir la répression promise contre l’immigration clandestine et répondre aux préoccupations concernant la sécurité des frontières.
Le secrétaire à la Défense par intérim, Robert Salesses, a déclaré le 22 janvier que le Pentagone, agissant sur ordre présidentiel, enverrait 1 500 personnes à la frontière sud des États-Unis, dont un nombre indéterminé d’hélicoptères et d’équipages.
Des avions de transport à voilure fixe sont également affectés à l’expulsion de quelque 5 000 migrants sans papiers actuellement détenus par les douaniers américains à San Diego, en Californie, et à El Paso, au Texas.
« Le président Trump a ordonné au ministère de la Défense d’agir pour sécuriser les frontières de notre pays et a clairement indiqué qu’il attendait des résultats immédiats », a déclaré Salesses. « C’est exactement ce que font nos militaires sous sa direction. »
Salesses a été nommé chef temporaire du Pentagone le 20 janvier, le jour même où Trump a prêté serment en tant que président. Le responsable de longue date de la Défense assumera le rôle de secrétaire tandis que le choix permanent de Trump, le présentateur de télévision Pete Hegseth, sera soumis à un examen de confirmation par le Sénat américain.
Un haut responsable militaire a confirmé aux journalistes le 22 janvier que l’US Air Force prêterait des Boeing C-17 et des Lockheed Martin C-130 aux efforts d’expulsion, qui seront gérés par des officiers du ministère de la Sécurité intérieure.
Il y a déjà quelque 2 500 militaires en service actif qui soutiennent le maintien de l’ordre le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, fournissant un soutien logistique, des moyens de construction et du personnel supplémentaire à la patrouille frontalière américaine et à d’autres organismes chargés de l’application des lois.
Le Pentagone note que les 1 500 soldats supplémentaires représentent une augmentation de 60 % des forces militaires affectées à la mission, sans compter les équipages de transport soutenant les vols d’expulsion.
Bien que des détails précis ne soient pas immédiatement disponibles sur le nombre et le type de moyens à voilure tournante qui seront déployés, les hélicoptères utilitaires Airbus UH-72A Lakota et Sikorsky UH-60 Black Hawk de la Garde nationale opèrent le long de la frontière depuis des années.
D’autres moyens de l’aviation militaire ont participé à cet effort au cours des 20 dernières années, notamment les tiltrotors Bell-Boeing MV-22 Osprey du Corps des Marines des États-Unis et l’hélicoptère de reconnaissance Bell OH-58 Kiowa de l’armée américaine, aujourd’hui disparu.
