La France mettra en service un véhicule aérien de combat sans pilote (UCAV) opérationnel à partir de 2033, le futur système s’appuyant sur l’expérience de Dassault Aviation dans la direction du programme européen de démonstration de la technologie Neuron au cours de la dernière décennie.
Annoncée par le ministre français des armées Sébastien Lecornu sur la base aérienne de Saint-Dizier le 8 octobre, cette étape surprise verra l’introduction d’une capacité UCAV aux côtés des Dassault Rafale au standard F5 de l’armée de l’air française.
« Ce drone de combat furtif contribuera à la supériorité technologique et opérationnelle de l’armée de l’air française d’ici 2033 », déclare Eric Trappier, directeur général de Dassault.
« Ce drone sera complémentaire du Rafale et adapté au combat collaboratif », précise l’avionneur. « Il intégrera des technologies furtives, un contrôle autonome (avec homme dans la boucle), une capacité de charge utile interne, et bien plus encore. Il sera très polyvalent et conçu pour évoluer en fonction des menaces futures.
« Le Rafale F5, associé aux UCAV et à leurs évolutions, assureront l’indépendance et la supériorité capacitaire de la France dans les décennies à venir », ajoute l’entreprise.
Paris a signé à la fin de l’année dernière un contrat dit de tranche 5 portant sur la production de 42 Rafale pour l’armée de l’air française. Les livraisons débuteront en 2027 dans un standard opérationnel F4, et les capacités F5 suivront dans les années 2030.
Fruit d’un effort de démonstration collaboratif mené par Dassault et impliquant les industries de défense de France, de Grèce, d’Italie, d’Espagne, de Suède et de Suisse, l’avion Neuron a effectué plus de 170 vols depuis décembre 2012.
Propulsé par un seul turboréacteur à double flux Rolls-Royce/Turbomeca Adour, le modèle à ailes volantes d’environ 5 tonnes présentait des caractéristiques peu observables, notamment des baies d’armes internes.
L’annonce française concernant les UCAV ne fait aucune référence à l’activité Future Combat Air System qu’elle mène conjointement avec l’Allemagne et l’Espagne. Les travaux actuels se concentrent sur la conception d’un démonstrateur destiné à soutenir le développement d’un chasseur habité de sixième génération, qui sera soutenu par des systèmes tels que des armes avancées à guidage de précision et des véhicules porteurs télécommandés.