Le gouvernement australien va introduire une nouvelle législation pour stimuler la compétitivité de l’aéroport de Sydney, notamment en libérant davantage de créneaux de décollage et d’atterrissage et en assouplissant les barrières pour les nouveaux opérateurs.
Les nouvelles règles font partie des « réformes globales » du système de créneaux horaires de Sydney, qui a fait l’objet d’un examen minutieux ces derniers mois suite à l’effondrement de deux petits opérateurs.
La ministre des Transports, Catherine King, a indiqué que Canberra lancerait également un appel d’offres le 5 août pour les gestionnaires de créneaux horaires de l’aéroport de Sydney. Mme King a ajouté que les entreprises candidates devront démontrer « comment elles gèrent et atténuent les conflits d’intérêts de manière transparente ».
« Une fois nommés, ils devront se conformer à une déclaration d’attentes comprenant des exigences en matière de gouvernance et de transparence », ajoute le communiqué.
Cette annonce intervient une semaine après que l’opérateur australien Regional Express (Rex) soit entré en administration volontaire – le deuxième transporteur à suspendre ses opérations cette année – et ait supprimé ses opérations nationales principales.
La compagnie aérienne a commencé ses opérations intérieures principales entre les principales villes d’Australie – dont Sydney – en 2021, mais a eu du mal à accéder aux créneaux horaires à Sydney, ce qui a limité ses perspectives concurrentielles.
De même, l’opérateur low cost Bonza, aujourd’hui fermé, avait déclaré qu’il était incapable d’obtenir des créneaux horaires pour desservir Sydney. La compagnie aérienne à l’existence éphémère a fait faillite en mai, après avoir été incapable d’obtenir un financement suffisant pour rembourser ses dettes.
Les critiques ont souligné que le gestionnaire actuel des créneaux horaires de l’aéroport de Sydney appartient à Qantas et Virgin Australia, les deux plus grands opérateurs du pays, ce qui leur permet de contrôler les créneaux horaires et d’exclure de nouveaux entrants.
En février, le gouvernement australien a évoqué pour la première fois la possibilité d’une réforme des créneaux horaires sur la porte d’entrée internationale la plus fréquentée du pays. Parmi les autres aspects de la réforme qui seront transposés dans la législation figurent la mise à jour des sanctions pour comportement anticoncurrentiel, ainsi qu’un contrôle plus strict de la manière dont les compagnies aériennes utilisent leurs créneaux horaires.