Le Canada ajoutera une deuxième base pour accueillir les avions de ravitaillement en vol dans le cadre de l’acquisition en cours par le pays de neuf avions de transport multirôles-citernes (MRTT) basés sur un Airbus A330.
Ottawa a déclaré le 12 novembre qu’il progressait dans les négociations avec l’aéroport international d’Edmonton, dans la province de l’Alberta, pour accueillir la moitié de la flotte de pétroliers prévue, désignée localement CC-330 Husky.
Connu sous le nom de Western Main Operating Base (MOB-West), le site d’Edmonton viendra compléter le centre d’opérations de ravitaillement actuel de l’Aviation royale canadienne à la BFC Trenton, en Ontario.
Abritant la 8e Escadre de l’ARC, Trenton est la plaque tournante militaire d’Ottawa en matière de capacité de mobilité aérienne, comprenant les transports tactiques Lockheed Martin C-130, les avions de transport stratégiques Boeing C-17 Globemaster III et les Airbus A310-300 militarisés.
Appelée localement CC-150 Polaris, l’ARC exploite cinq des biréacteurs A310 convertis, dont deux modifiés pour le ravitaillement en vol. Le type assure également le transport VIP des dignitaires canadiens, faisant office d’avion à réaction appelé « Can Force One » qui transporte le premier ministre et d’autres hauts fonctionnaires.
Ottawa affirme que les neuf pétroliers CC-330 seront répartis entre Trenton et Edmonton.
« Le nouvel emplacement MOB-Ouest devrait comprendre un hangar, des espaces d’exploitation, de maintenance, de logistique/entreposage ainsi que des espaces de formation et d’administration pour soutenir les opérations de l’ARC pour l’avion CC-330 Husky », a déclaré le ministère de la Défense.
Ottawa choisi le MRTT basé sur l’A330 comme nouvelle plate-forme de ravitaillement en 2023 dans le cadre du projet Strategic Tanker Transport Capability, avec un contrat de 3,6 milliards de dollars canadiens (2,7 milliards de dollars) qui couvre quatre avions de nouvelle construction et la conversion de cinq A330-200 d’occasion.
Au moins deux des nouveaux pétroliers ont déjà été livrés à l’ARC.
La nouvelle flotte et les nouvelles installations de pétroliers font partie du prévoyez de dépenser près de 30 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années pour moderniser la contribution du pays au Commandement conjoint de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) canado-américain.
« Le CC-330 Husky offrira à l’ARC une flexibilité accrue pour remplir diverses missions de mobilité aérienne à l’appui des opérations et des activités de formation au Canada, dans le cadre du NORAD, de sa région arctique et partout dans le monde », a déclaré le lieutenant-général Eric Kenny. , l’officier supérieur de l’ARC.
Le ministre de la Défense, Bill Blair, a annoncé sélection de Trenton comme premier emplacement de base du CC-330 en mars, ainsi qu’un investissement de 630 millions de dollars dans les installations de la base, y compris la construction d’un nouveau hangar, l’amélioration des pistes et des voies de circulation et l’installation d’une aire de trafic améliorée.
Ottawa dit qu’il finalisera les plans de développement des infrastructures à Edmonton International dans les mois à venir.
En plus de la nouvelle flotte de ravitaillement en vol, le plan de modernisation du NORAD du Canada comprend de nouveaux radars au-dessus de l’horizon pour surveiller l’espace aérien de l’Arctique et la construction d’un base aérienne à réaction rapide au Québec pour la prochaine flotte de chasseurs furtifs Lockheed Martin F-35A de l’ARC.
Ottawa prévoit séparément acquérir jusqu’à 88 F-35A pour remplacer la flotte vieillissante d’intercepteurs Boeing F/A-18A Hornet de l’ARC. Cet accord est évalué à 14,2 milliards de dollars et l’ARC devrait atteindre la pleine capacité opérationnelle de la flotte entre 2032 et 2034.
Les autres efforts de modernisation militaire du Canada comprennent une nouvelle flotte d’avions de patrouille maritime Boeing P-8A, des avions télépilotés MQ-9B de General Atomics Aeronautical Systems, un nouvelle flotte de giravions et un encore à nommer avion d’entraînement à réaction pour soutenir la flotte de F-35.
Ottawa affirme que cette frénésie de dépenses représente l’amélioration la plus importante des capacités de défense du pays au cours des quatre dernières décennies.
Malgré cela, le Canada reste à la traîne dans les dépenses de défense au sein de l’alliance militaire transatlantique de l’OTAN. Le pays fait désormais partie de la minorité des membres de l’alliance qui n’atteignent pas l’objectif mutuellement convenu d’un budget de défense équivalent à 2 % du produit intérieur brut.
Dans les derniers chiffres de l’OTAN publiés en juin, le Canada était bien en dessous de l’objectif de 2 %, consacrant environ 1,37 % de son équivalent PIB à la défense en 2024.
Blair a cherché à mettre en évidence les augmentations continues des dépenses, plutôt que le chiffre global.