Le Nigeria en tête de liste alors que les fonds bloqués des compagnies aériennes augmentent de près de 50% en un an

L’industrie du transport aérien a vu les fonds bloqués augmenter de près de 50 % au cours des 12 derniers mois, ce qui pose un risque croissant pour la connectivité, selon l’IATA.

Décrivant les dernières données alors que son assemblée générale annuelle a commencé à Istanbul le 4 juin, l’association des compagnies aériennes a cité quelque 2,27 milliards de dollars de fonds bloqués en avril 2023, ce qui représente une augmentation de 47 % par rapport à avril 2022.

Plus d’un tiers de ces fonds bloqués étaient détenus au Nigeria, à 812,2 millions de dollars, poursuivant une tendance qui a vu des compagnies aériennes comme Emirates et British Airways annuler des services ou restreindre parfois la vente de billets au cours des 12 derniers mois.

Il y a un grand écart avec le deuxième pire délinquant, le Bangladesh, à 214,1 millions de dollars, selon les données de l’IATA. L’Algérie, le Pakistan et le Liban constituent le reste des cinq premiers, qui représentent ensemble 68% des fonds bloqués mondiaux.

« Les compagnies aériennes ne peuvent pas continuer à offrir des services sur des marchés où elles ne sont pas en mesure de rapatrier les revenus générés par leurs activités commerciales sur ces marchés », a déclaré le directeur général de l’IATA, Willie Walsh. « Les gouvernements doivent travailler avec l’industrie pour résoudre cette situation afin que les compagnies aériennes puissent continuer à fournir la connectivité qui est essentielle pour stimuler l’activité économique et la création d’emplois. »

En outre, l’IATA exhorte les gouvernements à « respecter les accords internationaux et les obligations des traités » en vertu desquels le rapatriement des fonds a lieu.

Les fonds bloqués proviennent de la vente de billets, d’espace de chargement et d’autres activités, note l’IATA.

Bien que les pays bloquent le déblocage des fonds pour diverses raisons, au Nigeria, les problèmes sont liés aux faibles réserves de devises étrangères du pays dans un contexte de ventes de pétrole brut plus faibles que prévu.

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