Le nouveau partage de code entre SAS, futur partenaire de SkyTeam, et Delta Air Lines fait face aux objections de l’opérateur américain JetBlue Airways, qui affirme que son propre effort de partage de code entre les États-Unis et l’Europe est retardé par les États membres de l’Union européenne.
SAS devrait rejoindre SkyTeam le 1er septembre suite à l’investissement du groupe Air France-KLM dans le cadre de sa restructuration.
En juin, le transporteur scandinave et Delta ont déposé conjointement une demande auprès des autorités américaines pour approuver un vaste accord de partage de codes.
Cela comprend des services via les hubs de SAS à Copenhague et Stockholm vers des destinations telles que Sarajevo, Tirana et Tivat, villes situées respectivement en Bosnie, en Albanie et au Monténégro. Ces États ne font pas partie de l’UE, bien qu’ils soient membres de l’Espace aérien européen commun.
JetBlue cherche à proposer des connexions vers l’Italie et la Croatie, via la Serbie, grâce à son propre partage de codes avec Air Serbia, mais affirme avoir rencontré des objections de la part des autorités italiennes et croates.
« Le fait que JetBlue se voit refuser ces autorisations de partage de codes par les États membres de l’UE démontre une asymétrie remarquable en matière de réciprocité qui doit être corrigée », a déclaré JetBlue dans un dossier déposé auprès du ministère américain des Transports.
JetBlue donne peu de détails sur les objections, mais indique que la querelle porte sur des « droits de trafic insuffisants » – une explication qui, selon elle, « n’est pas fondée ».
Elle soutient que l’opération qu’elle propose est « similaire » à celle recherchée par Delta-SAS.
Delta-SAS cherche à desservir la Bosnie, l’Albanie et le Monténégro via les États membres de l’UE, bien que le partage de code couvre également les opérations vers l’UE via la Norvège, qui est un pays de l’Espace aérien européen commun.