Bruno Even, directeur général d’Airbus Helicopters, est convaincu qu’il n’y aura pas de réduction de la quantité de Guépards H160M achetés par la France, à condition que l’avionneur puisse tenir ses promesses.
Paris entend acquérir un total de 169 H160M via son programme Hélicoptère Interarmées Léger (HIL) et a passé en décembre 2021 un contrat de développement et de production portant sur 30 premiers exemplaires.
Il est prévu de remplacer cinq types différents en service dans l’armée de l’air, l’armée de terre et la marine par la nouvelle plateforme.
Airbus Helicopters a désormais commencé l’assemblage final du premier des trois prototypes Guepard sur son site de Marignane, dans le sud de la France, avec une sortie inaugurale prévue pour 2025. Les livraisons devraient débuter en 2027.
Mais dans un contexte de pressions budgétaires et de bouleversements politiques en France, des spéculations ont été émises sur la possibilité que le ministère de la Défense envisage de réduire son engagement.
Lors du salon aéronautique de Farnborough à la mi-juillet, M. Even a affirmé que ce n’était pas le cas. « Le défi est de parvenir à l’exécution, de livrer à temps ce que nous avons promis », a-t-il déclaré.
« Il n’y a aucun doute sur l’avenir de ce programme. »
Il souligne les « fortes attentes » des forces armées françaises pour le H160M, qui cherchent à moderniser leurs flottes vieillissantes.
Si Airbus Helicopters parvient à « livrer la première phase » du programme – qualification du Guépard et de la première tranche d’hélicoptères – « il n’y a aucune raison de penser que le reste ne suivra pas », dit-il.
« Bien sûr, si nous échouons, alors oui, il pourrait y avoir des questions, mais aujourd’hui je ne vois pas pourquoi nous échouerions ; exécutons, livrons et faisons en sorte que cela soit un succès. »
L’assemblage final du premier prototype H160M a commencé début juillet avec le transfert du fuselage principal de l’hélicoptère de l’usine de l’avionneur de Donauworth, en Allemagne, à Marignane.
Airbus Helicopters a également implanté à Marignane un banc d’essai « système hélicoptère zéro », reliant une reproduction du cockpit à des systèmes tels que le système d’armes HForce et la tourelle électro-optique/infrarouge Safran Euroflir.
Par ailleurs, des essais aérodynamiques ont débuté plus tôt cette année sur un prototype H160 équipé de maquettes des capteurs, des antennes, du système de guerre électronique et du train d’atterrissage du Guépard.