Le Pentagone ordonne une frappe d'AC-130J en Irak

Un hélicoptère de combat à voilure fixe Lockheed Martin AC-130J Ghostrider de l’US Air Force (USAF) a frappé des cibles en Irak le 21 novembre, à la suite d’une attaque contre les forces américaines dans le pays.

Le Pentagone a confirmé la frappe à 14h00 heure locale à Washington, affirmant avoir ordonné cette action après que les forces américaines stationnées sur la base aérienne d’Al Assad à Bagdad ont été touchées par un missile balistique à courte portée. Le personnel américain a subi « plusieurs blessures non graves », confirment les responsables de la défense.

L’AC-130 était déjà stationné dans la région, selon la secrétaire de presse adjointe du Pentagone, Sabrina Singh. Son équipage a reçu l’ordre de tirer sur un véhicule lié à la frappe du missile.

Le Commandement central américain (CENTCOM), qui supervise les opérations au Moyen-Orient, a confirmé le 21 novembre la frappe aérienne de Ghostrider.

« Un avion de combat AC-130 a engagé des individus responsables du lancement d’une attaque de missiles contre le personnel américain et de la coalition sur la base aérienne d’Al Assad, en Irak », a indiqué le siège de Tampa, en Floride. « L’hélicoptère de combat a maintenu une confirmation visuelle des individus depuis le moment du lancement jusqu’au moment de l’engagement. Cette frappe a fait plusieurs victimes ennemies.

Le résultat exact de la frappe reste incertain, même si les responsables de la défense affirment qu’au moins un militant a été tué.

Le vaisseau de combat Ghostrider opérait apparemment au-dessus de l’Irak avec son transpondeur allumé. Le vol était visible sur les sites de suivi des vols, notamment FlightRadar24.com, et a été rapporté en direct par plusieurs comptes de renseignement open source sur les réseaux sociaux.

La trajectoire de vol montre un AC-130J de l’USAF à 11 000 pieds volant autour de plusieurs points à l’ouest de Bagdad, en utilisant des virages concentriques inclinés à gauche.

Piste de vol de l'AC-130J Irak 21 novembre 2023

Les armes à tir direct d’un vaisseau de combat Ghostrider, notamment des canons de 30 mm et 105 mm, sont montées sur le côté bâbord de l’avion. Les pilotes utilisent des virages inclinés à gauche pour orienter les armes vers des cibles au sol.

L’USAF dispose de 29 hélicoptères de combat AC-130 dans sa flotte. FlightRadar24 répertorie l’avion du 21 novembre comme numéro d’immatriculation 18-5886construit en 2018.

L’incident irakien fait suite à d’autres actions récentes des forces américaines en Syrie, notamment des frappes utilisant des missiles de croisière et des avions de combat contre cibles liés à des groupes mandataires iraniens.

Des militants soutenus par Téhéran ont attaqué les forces américaines au Moyen-Orient à 66 reprises depuis le 17 octobre, selon le Pentagone. Une attaque abattue un véhicule aérien sans équipage General Atomics MQ-9 Reaper au large des côtes du Yémen.

Le Pentagone, 62 membres de son personnel ont été blessés au cours de la campagne. Ce chiffre inclut les blessures du 21 novembre, qui sont encore en cours d’évaluation.

Cette agression serait une mesure de représailles au soutien de Washington à la campagne aérienne et terrestre israélienne dans l’enclave palestinienne de Gaza. Israël a lancé cette attaque en réponse à l’attaque du 7 octobre menée par des combattants du Hamas contre Israël, tuant 1 400 Israéliens.

L’action de l’AC-130 du 21 novembre marque le premier cas connu au cours de la crise où Washington a ordonné une action meurtrière en Irak.

Ceci est une histoire en développement.

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