Air France-KLM a vu ses résultats du troisième trimestre impactés par une augmentation des coûts plus élevée que prévu dans ses opérations néerlandaises, alors qu’elle a donné plus de détails sur les « mesures fermes » qu’elle prend pour relever ce qu’elle décrit comme un défi « structurel ». .
KLM a été confronté à « un nombre incroyable de défis inattendus » dans la période post-Covid, a déclaré le directeur général du groupe Ben Smith lors d’une réunion d’information sur les résultats le 7 novembre.
Il s’agit notamment de l’incertitude créée par les efforts du gouvernement néerlandais pour limiter la capacité de l’aéroport de Schiphol, des défis opérationnels – et des demandes d’indemnisation des passagers qui en résultent – auxquels KLM a été confronté dans son hub, des défis de maintenance liés au manque de techniciens et de pièces détachées, et des difficultés à renforcer ses capacités. capacité, en partie étant donné que les accords de travail actuels rendent « complexe » pour l’entreprise l’intégration de nouveaux types d’avions dans sa flotte, explique Smith.
« Nous avons maintenant mis des ressources supplémentaires de la part du groupe pour lancer ce projet », déclare Smith à propos des efforts visant à augmenter la capacité long-courrier de KLM en particulier.
Les coûts unitaires de KLM sont également impactés par la mise en œuvre d’une nouvelle convention collective de travail en octobre 2023.
Au milieu de ces défis, le groupe a lancé début octobre un programme nommé « Back on Track » chez KLM, qui vise à remédier aux déficits de productivité, de revenus et d’exploitation et à générer 450 millions d’euros (484 millions de dollars) d’amélioration de l’EBIT à court terme.
Air France-KLM a réalisé un résultat opérationnel de 1,18 milliard d’euros au troisième trimestre, en baisse de 162 millions d’euros sur un an. Ce résultat aurait été stable, note-t-il, sans l’impact négatif de la tenue des Jeux Olympiques à Paris, qui ont réduit les vols de point à point vers et depuis la ville au profit de passagers en correspondance à moindre rendement au cours du mois de juillet en particulier, ce qui a conduit à pour un impact de 160 millions d’euros.
Le chiffre d’affaires du groupe est en hausse de 4% à 9 milliards d’euros, tandis que son résultat net de 824 millions d’euros est en baisse de 122 millions d’euros sur un an.
Le groupe affirme qu’il bénéficie d’une forte demande de voyages, de coefficients de remplissage élevés, d’une amélioration des revenus du fret et de la baisse des prix du carburéacteur, et que l’unité à faible coût en expansion Transavia se porte bien.
Les rendements passagers résistent, selon Air France-KLM, mais une augmentation de 3 % des coûts unitaires est largement due aux difficultés rencontrées par KLM, qui ont fait grimper les coûts unitaires de l’opération néerlandaise de 8,4 % au cours du trimestre.
Avant la période post-Covid, KLM avait longtemps surperformé son homologue français, note Smith. Mais suite aux efforts de transformation à long terme d’Air France et à une détérioration des performances opérationnelles de KLM, le classement s’est inversé ces derniers trimestres.
Air France-KLM prévoit d’augmenter sa capacité de 4 % sur un an en 2024.