Les opérateurs de l'A220 doivent mettre à niveau leur logiciel de contrôle de vol pour remédier aux « défauts de conception »

Les exploitants d’Airbus A220 ont reçu pour instruction d’installer un nouveau logiciel de base de production pour les ordinateurs de commandes de vol afin de remédier à un certain nombre de déficiences signalées sur les avions en service.

La mise à niveau est requise pour les trois ordinateurs de commandes de vol du type biréacteur, indique une directive de Transports Canada.

Son mandat fait suite à l’apparition de messages intempestifs – notamment de panne de gouvernail, d’aileron ou de spoiler – résultant de transmissions erronées de l’unité électronique distante qui gère les commandes de l’ordinateur de vol.

L’analyse des problèmes a également révélé des « défauts de conception » dans le logiciel, indique la directive.

Ceux-ci incluent des faiblesses dans les routines de test et de surveillance intégrées, ainsi qu’un manque de « robustesse » qui pourrait ne pas empêcher l’engagement par inadvertance du pilote automatique pendant le décollage ou le déploiement inopiné des spoilers.

Le problème du pilote automatique a fait l’objet de mesures réglementaires antérieures, les exploitants d’A220 ayant reçu l’ordre d’alerter les pilotes – par le biais d’une modification du manuel de vol – de la possibilité d’une rotation prématurée si le pilote automatique était engagé par inadvertance tard dans la course au décollage.

Transports Canada affirme que les problèmes logiciels pourraient entraîner une augmentation de la charge de travail de l’équipage et même une « réduction importante des marges de sécurité ».

Il oblige les opérateurs, dans un délai de deux ans, à installer le logiciel mis à jour – qui deviendra la nouvelle référence de production – conformément à un bulletin de service de juillet 2024. Selon lui, la mise à niveau du logiciel supprimera le besoin d’un avertissement du pilote automatique dans le manuel de vol.

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