Les pilotes et les équipages de l’US Air Force (USAF) s’entraînent avec leurs homologues de Bahreïn pour déployer rapidement des moyens de combat aérien dans des endroits éloignés avec une infrastructure de soutien minimale.
La série d’exercices réguliers, connue sous le nom d’Exercice Ballast Cannon, associe l’USAF à la Royal Bahraini Air Force et comprend des avions de combat, des ravitailleurs aériens, des transports de marchandises et du personnel de soutien au sol. Les avions impliqués dans la formation comprennent le chasseur Lockheed Martin F-16 de quatrième génération, le ravitailleur Boeing KC-135 et le transport Boeing C-17 Globemaster.
La dernière itération de Ballast Cannon se déroule du 6 au 12 janvier dans un lieu non divulgué au Moyen-Orient. L’USAF affirme que la formation offre à ses aviateurs l’opportunité de « générer des solutions uniques » au problème des opérations dans un environnement austère.
Le service appelle ce concept d’emploi de combat agile ou ACE.
Les planificateurs militaires à Washington et dans les quartiers généraux régionaux du Pentagone dans le monde entier explorent des méthodes permettant de maintenir la génération de sorties nécessaire pour établir la supériorité aérienne sans compter sur de grands aérodromes bien établis, plus faciles à cibler pour les adversaires.
ACE envisage de déployer des chasseurs, des bombardiers, des ravitailleurs et d’autres avions à partir de nombreux aérodromes plus petits à travers une région, plutôt que de les héberger dans quelques méga-installations.
En Europe, les forces aériennes de l’OTAN ont testé le concept ACE en utilisant les routes comme bases d’opérations ad hoc pour les avions de combat. La Norvège a complété le premier atterrissage sur autoroute d’un Lockheed Martin F-35A en septembre, tandis qu’en octobre l’armée de l’air polonaise achevait son premier exercice d’atterrissage sur route dans 20 ans.
Ballast Cannon offre aux aviateurs et aux équipages de soutien la possibilité de tester le concept en temps de paix.
« En nous intégrant constamment à nos partenaires à l’avant-garde tactique, tout en continuant à tester nos capacités expéditionnaires, nous renforçons notre état de préparation et développons des approches opérationnelles qui compliquent le problème de l’adversaire tout en préservant notre avantage stratégique », explique le général de brigade Quaid Quadri, commandant du 378e Escadre expéditionnaire aérienne de l’USAF.
L’Air Combat Command (ACC) de l’USAF affirme que ces exercices renforcent l’accent mis par le service sur l’amélioration des capacités de base stratégique, tout en développant également l’interopérabilité entre les partenaires multinationaux de la région.
« La formation bilatérale vise à renforcer les liens entre les forces de la coalition et à jeter les bases de futurs engagements en faveur de la défense combinée de la péninsule arabique », a déclaré l’ACC.
Les objectifs de formation spécifiques des exercices comprennent le ravitaillement en vol, le commandement et le contrôle de la coalition et l’intégration des avions de combat tactiques.