MEA reste rentable même si le Liban fait face à la « plus grande crise »

La compagnie nationale libanaise Middle East Airlines revendique un bénéfice net annuel de 88,8 millions de dollars pour 2023, malgré les tensions économiques sur le pays et les premiers signes d’un conflit régional.

La MEA affirme que le chiffre des bénéfices – en hausse de 85 % par rapport à 2022 – fait suite à une augmentation de 20 % des revenus passagers, à 725 millions de dollars, tandis que les dépenses n’ont augmenté que de 13 %.

Environ 55 % des revenus provenaient des services entre Beyrouth et les destinations du Moyen-Orient, 39 % étant attribués aux vols européens et le reste aux routes africaines.

Le Liban traverse la « plus grande crise » depuis son indépendance, affirme le MEA, avec la combinaison de la pandémie, de l’explosion du port de Beyrouth en 2020, d’un effondrement de l’économie et de l’impact du conflit Israël-Gaza.

La dépréciation monétaire et l’hyperinflation ont entraîné l’émergence de taux de change différents, explique le transporteur, en dehors du rattachement officiel de 15 000 LL au dollar américain imposé en février 2023 – lui-même une forte baisse par rapport au taux précédent d’un peu plus de 1 500 LL.

La situation a été exacerbée, selon le MEA, par la poursuite du conflit à Gaza qui s’est étendu au territoire libanais cette année.

Selon lui, cela a entraîné des « pertes économiques massives » pour le Liban, qui pourraient conduire à une « érosion » des taux de change et du pouvoir d’achat de la population.

MEA avait des engagements de dépenses en capital en cours s’élevant à 900 millions de dollars à la fin de 2023, y compris l’acquisition de quatre Airbus A330neo et de six A321neo.

L’un de ces 10 jets a depuis été livré. La MEA indique que le calendrier restant comprend l’arrivée de six autres avions en 2026, deux en 2027 et le dernier en 2028.

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