Qantas envisage d'acquérir l'opérateur charter Alliance Aviation

Qantas a abandonné son projet d’acquérir l’opérateur d’affrètement de ressources Alliance Aviation – des mois après que les régulateurs de la concurrence se sont opposés à l’accord – notant qu’« il n’y a actuellement aucune voie raisonnable » pour la fusion.

La compagnie nationale, impliquée dans plusieurs controverses, conservera sa participation de 20% dans Alliance malgré la fin du projet d’acquisition. Un accord existant de longue date, selon lequel Alliance exploite des Embraer 190 pour Qantas sur les routes intérieures, restera également inchangé.

Qantas a annoncé pour la première fois son intention d’acquérir les 80 % d’actions d’Alliance en circulation en mai 2022, dans le cadre d’une transaction évaluée à environ 614 millions de dollars australiens (387 millions de dollars).

L’accord a été bloqué par l’organisme australien de surveillance de la concurrence en avril de cette année, au motif qu’une acquisition nuirait à la concurrence sur le marché des services aériens qui soutient le secteur des ressources dans le Queensland et en Australie occidentale.

Le régulateur a fondé sa décision sur des commentaires montrant qu’Alliance est un « concurrent particulièrement vigoureux et efficace » dans le secteur des ressources, ainsi que sur son analyse du paysage concurrentiel par d’autres opérateurs australiens.

Dans une déclaration commune annonçant la résiliation, les deux transporteurs estiment que l’acquisition « aurait créé de la valeur pour le client sans diminuer la concurrence dans le secteur hautement compétitif des ressources, en particulier grâce aux gains d’efficacité créés par une flotte combinée d’avions (Fokker) F100 ».

« Toutefois, les deux sociétés reconnaissent qu’il n’existe actuellement aucune voie raisonnable pour parvenir à un accord », ajoutent-elles.

Qantas affirme qu’Alliance reste « un partenaire important » et a exercé des options pour louer quatre Alliance E190 supplémentaires dans sa flotte, portant le nombre total d’avions à 26.

Cette annonce est la dernière d’une série de défis auxquels est confronté le transporteur en difficulté. Elle a récemment connu une série de départs de dirigeants de haut niveau et fait face à un certain nombre de poursuites, notamment de la part du régulateur de la concurrence, pour avoir prétendument vendu des billets pour des vols déjà annulés.

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