Qantas a taquiné la perspective d’étendre son réseau international alors qu’il se rapproche de la livraison du premier de nombreux nouveaux avions dans le cadre de son programme de renouvellement à long terme de sa flotte.
Dans un document de présentation de 97 pages publié aujourd’hui dans le cadre de sa journée des investisseurs, le transporteur Oneworld se donne beaucoup de mal pour détailler l’avantage concurrentiel que sa flotte entrante de nouveaux jets offrira.
La compagnie aérienne et son unité low-cost Jetstar ont commandé près de 300 nouveaux avions, la plupart étant des Airbus, notamment des A220 et des A321XLR. Qantas a également commandé 12 A350-1000, qui opéreront à terme les vols ultra-long-courriers « Project Sunrise » vers New York et Londres.
L’arrivée des gros-porteurs d’Airbus permettra à la compagnie aérienne de redéployer sa flotte de Boeing 787-9, actuellement le pilier des opérations long-courriers. Dans son document de présentation, Qantas a fait l’éloge du 787 pour sa « capacité éprouvée à générer une marge (bénéficiaire) grâce à des offres point à point uniques ».
Citant en exemple ses liaisons londoniennes, sur lesquelles elle déploie des 787-9 sans escale depuis Perth, Qantas affirme que sa stratégie consistant à diviser les opérations biquotidiennes entre un 787 et un A380 a « modifié structurellement » les revenus de la route déficitaire.
Qantas ajoute que d’autres routes sur lesquelles il a récemment déployé le 787, notamment Perth-Rome et Melbourne-Dallas/Fort Worth, ont montré des « gains améliorés ».
Il suggère que cette «stratégie reproductible» peut être utilisée pour potentiellement ouvrir de nouvelles opportunités, répertoriant des villes comme Paris – qu’elle a desservies dans le passé – ainsi que Chicago, où elle avait l’intention de se rendre avant que la pandémie ne frappe.
Sur sa future flotte court-moyen-courrier, qui comprendra des A220 et des A321XLR, Qantas affirme que les nouveaux jets offriront conjointement « un mélange amélioré de gamme et de jauge ». Les A321XLR longue portée offriront une base de coût inférieure à celle des 737-800 qu’ils remplacent, tandis que les A220 « permettent d’augmenter la fréquence du réseau » avec des coûts unitaires compétitifs par rapport aux 737.
Cela permettra à la compagnie aérienne « d’entrer de manière rentable » sur des routes qui étaient auparavant irréalisables. Bien que Qantas n’ait fourni aucun exemple, les graphiques d’accompagnement – montrant des cartes de portée indicatives de Brisbane et Perth – pointent vers des destinations comme Ho Chi Minh-Ville, Bangkok, Phuket et Nadi aux Fidji.
Dans une autre diapositive montrant la composition de sa future flotte, Qantas semble également conserver les A330 et A380 à court terme. Les A380 opéreront sur le réseau long-courrier, tandis que les A330 effectueront un mélange d’opérations moyen et long-courriers.
Quant à Jetstar, Qantas affirme que les 15 A321XLR à destination de l’opérateur low-cost lui permettront de redéployer ses 787 vers des « marchés nouveaux ou existants » au-delà de la portée de la flotte de fuselage étroit. À l’avenir, Jetstar déploiera ses A321LR sur des liaisons internationales court-courriers, tandis que les A321XLR et les 787 seront utilisés sur des vols moyen-courriers et long-courriers.
Qantas cite plusieurs opportunités de réseau pour Jetstar avec la nouvelle composition de la flotte : notamment vers le Sri Lanka, les îles du Pacifique, ainsi que la Corée du Sud et les Philippines.