Rolls-Royce abandonne son activité électrique après l'échec de la vente

Rolls-Royce va fermer son activité électrique après avoir échoué à trouver un acheteur pour cette nouvelle unité.

Le PDG Tufan Erginbilgic a annoncé en novembre de l’année dernière que la société basée au Royaume-Uni envisageait de céder Rolls-Royce Electrical, dans le cadre d’une série de cessions d’activités non essentielles.

Mais malgré les suggestions faites au début du processus selon lesquelles une vente était imminente, aucune transaction ne s’est jamais concrétisée.

Roll-Royce s’apprête désormais à fermer ses portes, selon FlightGlobal, confirmant les rapports publiés pour la première fois par Semaine de l’aviation.

Cependant, ce qui est précisément supprimé à ce stade n’est pas clair, à l’exception du fait que Rolls-Royce se retire du secteur de la mobilité aérienne avancée (AAM).

Cela inclut les produits qu’elle développait pour les applications de mobilité aérienne urbaine et régionale, tels que les unités de propulsion électrique – d’une puissance nominale de 150 kW et 320 kW – et un turbogénérateur construit autour d’une turbine à gaz vierge.

Mis en service pour la première fois en 2023, le moteur de classe 1 070 ch (800 kW) était également considéré comme ayant des applications potentielles au-delà de l’AAM sur les marchés des hélicoptères, de la défense et des groupes auxiliaires de puissance.

Rolls-Royce Electrical a été créée en tant qu’unité commerciale autonome en 2022, s’appuyant sur la croissance observée depuis l’acquisition par l’entreprise des actifs aéronautiques de Siemens en 2018.

Les activités ont été menées sur des sites en Allemagne, en Hongrie, en Norvège et au Royaume-Uni.

Néanmoins, Rolls-Royce conserve ses capacités d’ingénierie électrique et hybride dans ses principales unités commerciales d’aérospatiale civile, de défense et de systèmes électriques, selon FlightGlobal.

Conserver cette capacité est considéré comme essentiel pour répondre aux futurs besoins en matière de puissance et de propulsion. Par exemple, dans le secteur de la défense, les avions de combat de nouvelle génération nécessiteront probablement des niveaux de production électrique plus élevés pour les capteurs et les armes de plus en plus gourmands en énergie.

Dans le domaine civil, Rolls-Royce voit le potentiel d’ajouter des moteurs-générateurs aux architectures de turboréacteurs existantes – y compris à son moteur UltraFan – pour aider à atteindre ses objectifs de consommation de carburant et de réduction des émissions.

Elle dirige plusieurs projets financés par l’organisation européenne Clean Aviation, où l’électrification est un objectif clé. Celles-ci se poursuivront malgré la fermeture de Rolls-Royce Electrical.

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