Le cabinet japonais va assouplir les règles strictes d'exportation de produits de défense du pays pour permettre les ventes internationales du programme global de combat aérien (GCAP) qui sera développé avec l'Italie et le Royaume-Uni.
Le gouvernement du Premier ministre Fumio Kishida a approuvé la mise à jour des lignes directrices en matière de défense le 25 mars après avoir apaisé les inquiétudes soulevées par le parti de tendance pacifiste Komeito, son partenaire junior dans le gouvernement de coalition du pays.
Selon les règles mises à jour, l'exportation d'avions de chasse vers des pays tiers est autorisée, mais elles suggèrent qu'un processus solide doit être mis en place pour contrôler les acheteurs. De plus, les acheteurs ne peuvent pas être engagés dans un conflit actif et l’approbation du Cabinet est requise pour chaque vente.
Tokyo a longtemps hésité à exporter des produits de défense en raison de sa constitution pacifiste, même si les règles ont été quelque peu assouplies ces dernières années. Au cours de la dernière décennie, le pays a prudemment promu des produits de défense tels que l’avion de patrouille maritime Kawasaki P-1 et l’amphibien Shinmaywa US-2.
Sécuriser les clients internationaux de l'AMCP est considéré comme essentiel pour réduire les coûts du programme, et Londres et Rome ont insisté sur ce point auprès de Tokyo.
Alors que Tokyo envisage l'accumulation massive d'armes par la Chine, l'AMCP est essentielle pour l'avenir de la Force aérienne d'autodéfense japonaise, car elle remplacera la flotte nationale de chasseurs Mitsubishi F-2 vieillissants dans les années 2030. Avant de rejoindre l'effort GCAP, Tokyo envisageait de développer son propre chasseur, connu sous le nom de « Future Fighter » ou « F-3 ».
L'AMCP est également vitale pour l'industrie japonaise, et de grandes entreprises telles que Mitsubishi et IHI jouent un rôle dans cet effort.