Safran et CFM International devraient bénéficier du premier tour de la deuxième phase de Clean Aviation, qui propose de financer la démonstration en vol d’un moteur à rotor ouvert.
Le prochain appel à propositions, qui doit être lancé en février 2025, verra un total de 380 millions d’euros (400 millions de dollars) alloués par l’organisme européen, un chiffre qui sera plus que égalé par l’industrie.
Les sujets du troisième appel – la première phase comprenait deux appels précédents – incluent la « démonstration d’essais en vol d’une architecture de moteur non carénée ».
Un consortium dirigé par Safran Aircraft Engines a reçu 100 millions d’euros dans la première phase de Clean Aviation, finançant un projet appelé OFELIA – ou ventilateur ouvert pour le faible impact environnemental de l’aviation.
Jusqu’au 31 décembre de l’année prochaine, OFELIA « vise à démontrer au (niveau de préparation technologique) TRL5 » l’architecture à ventilateur ouvert développée dans le cadre du programme de démonstration CFM RISE.
Cela verra une « campagne d’essais au sol de moteurs à soufflante ouverte à grande échelle », qui « fournira une définition du système de propulsion apte au vol et préparera une démonstration en vol » pour la deuxième phase de Clean Aviation.
Parmi les autres membres du consortium OFELIA figurent plusieurs filiales européennes de GE Aerospace – partenaire de Safran dans la co-entreprise CFM – et Airbus, qui a précédemment accepté de tester en vol le moteur RISE à bord d’un banc d’essai de l’A380.
Un autre sujet prévu pour un financement dans le même flux à courte et moyenne portée (SMR) est une démonstration d’essais au sol et la préparation d’essais en vol pour un turboréacteur à double flux caréné à très haut taux de dilution.
Deux projets centrés sur les architectures de turboréacteurs à double flux ont reçu un financement dans la première phase de Clean Aviation : un consortium dirigé par Rolls-Royce examine la possibilité de réduire son concept UltraFan, et MTU Aero Engines et ses partenaires développent des moteurs hybrides électriques et à eau. technologie des turboréacteurs à double flux.
Dans le cadre du volet de travail régional, Clean Aviation financera la démonstration d’essais en vol de propulsion hybride-électrique, ainsi qu’une démonstration au sol distincte d’un système similaire qui comprend également l’intégration et la modification de pylônes et de nacelle.
Rolls-Royce et GE Avio dirigent tous deux la première phase de projets de groupes motopropulseurs hybrides-électriques pour des applications régionales.
Au total, 145 millions d’euros seront consacrés à des projets dans l’espace régional, 205 millions d’euros pour les avions SMR et 15 millions d’euros pour des sujets « accélérés », avec 15 millions d’euros supplémentaires alloués aux études d’impact sur le concept d’avion et l’intégration.
Les domaines accélérés du troisième appel comprennent : la conception et l’intégration d’une batterie haute performance ; résistance aux chocs des systèmes de stockage d’hydrogène liquide intégrés au fuselage ; et « des concepts avancés pour une conversion et une distribution fiables de l’électronique de puissance ».
Les projets éligibles seront sélectionnés plus tard en 2025, conduisant à leur démarrage officiel à la fin de cette année-là ou au début de 2026.
Deux autres appels – en mars 2026 et 2027 – sont prévus dans la deuxième phase, avec un budget total de 910 millions d’euros répartis sur les trois appels. Clean Aviation fournira 1,7 milliard d’euros sur les deux phases, l’industrie investissant 2,4 milliards d’euros.
Le programme est conçu pour soutenir les technologies qui entreront en service en 2035, conformément aux délais fixés par les principaux avionneurs pour leur prochaine génération d’avions.