Un laboratoire allemand va convertir le Dornier 328 en banc d'essai hydrogène-carburant

Le laboratoire allemand de recherche aérospatiale DLR va convertir un turbopropulseur Dornier 328 en un banc d’essai de carburant et de propulsion à hydrogène.

L’avion sera stationné au centre de recherche de Braunschweig.

DLR dit qu’il sera utilisé pour explorer les technologies de l’hydrogène « perturbatrices » dans le cadre d’un programme de décarbonation connu sous le nom d’UpLift.

Deutsche Aircraft a concouru avec succès pour le contrat de l’avion lors d’un appel d’offres public et un accord d’achat a été signé le 20 juin.

Le contrat porte sur la conversion du turbopropulseur en plate-forme d’essais en vol. Deutsche Aircraft a repris la gamme Dornier 328 et s’est engagé séparément dans le développement d’une version modernisée, le D328eco.

DLR souligne que le 328 est un avion robuste et performant et dispose d’une grande et haute cabine offrant de la place pour installer différents équipements techniques.

Selon Anke Kaysser-Pyzalla, chef du DLR, le 328 « complètera parfaitement » la flotte de recherche de l’organisation.

« (Cela ouvrira) la voie à une nouvelle génération d’avions respectueux du climat dans la classe des avions régionaux », ajoute-t-elle.

L’avion pourra tester divers concepts de propulsion, notamment des systèmes hybrides, ainsi que des carburants innovants.

« Il sera disponible pour autant de partenaires intéressés que possible en raison de sa conception modulaire – en particulier les PME et les start-up sans leurs propres installations pour les essais en vol », explique DLR.

Le gouvernement allemand finance un programme de recherche aéronautique, «LuFo Klima», et, dans le cadre de celui-ci, l’initiative de banc d’essai volant a été lancée en mai.

« Ce qui semble lointain aujourd’hui ne peut se rapprocher que si nous testons réellement de nouvelles technologies », déclare Anna Christmann, coordinatrice de la politique aérospatiale fédérale allemande.

« Avec le banc d’essai volant, nous progressons une fois de plus dans les tests pratiques des technologies perturbatrices de l’hydrogène et nous nous rapprochons un peu plus de l’objectif commun de neutralité climatique dans le transport aérien. »

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